Chiffrement#

La cryptographie modifie le message pour le protéger et ainsi garantir :

  • sa confidentialité (personne ne peut lire le message sans la clé) ;

  • son authenticité (vérifier l’identité de l’émetteur) ;

  • son intégrité (vérifier que le message n’a pas été modifié).

La modification est définie à l’aide d’une ou plusieurs clé, comme on le verra ci-après.

Note

En bon français, on dit « chiffrer un message » et pas « crypter un message » pour le protéger (« crypter » est un anglicisme). Pour retrouver le message initial, on le « déchiffre » si on posséde la clé, et on le « décrypte » sinon.

On distingue trois familles de méthodes de chiffrement.

  • Les algorithmes de chiffrement faible sont facilement décryptables. Ils consistent principalement à remplacer les symboles du message suivant une règle assez simple, comme par exemple un décalage des lettres dans l’alphabet pour les messages texte. Citons par exemple le chiffre de César qui remplace chaque lettre d’un texte par la \(n\)e lettre suivante dans l’alphabet. Ainsi, si \(n=2\), alors le mot « ECOLE » devient « GEQNG ». Pour déterminer \(n\), on peut tester toutes les possibilités (force brute) ou observer les statistiques d’apparition de chaque lettre, sachant qu’en français la lettre « E » est la plus courante.

  • Les algorithmes de chiffrement symétrique nécessitent une clé qui sert au chiffrement et au déchiffrement. La clé doit donc rester secrète. On peut citer l’algorithme AES qui est notamment utilisé dans certaines communications WiFi.

  • Enfin, les algorithmes de chiffrement asymétrique nécessitent deux clés :

    • une clé publique, connue de tous, pour effectuer le chiffrement du message,

    • une clé privée, gardée secrète, pour déchiffrer le message.

    L’algorithme RSA est un algorithme de chiffrement asymétrique utilisé pour le commerce électronique, les signatures électroniques, etc.